· 

Retour d'expérience - financement participatif : une panacée ?

bandeaux réalisés en 2016 : des nouvelles régulières ;-)

Bulles de Vie : campagne financement participatif 2019 @johannegicquel
mon binome de 2019 : un soutien précieux pour mener campagne
Bulles de Vie : campagne financement participatif 2019 @johannegicquel
2019 : un visuel dans la continuité de 2016
Bulles de Vie : campagne financement participatif 2019 @johannegicquel
bandeau de 2019 : expliquer, communiquer
Bulles de Vie : campagne financement participatif 2019 @johannegicquel
communiquer sur ses réseaux : passage obligé ;-)

Les plates-formes de financement participatif, il y en a plein. Comme toutes les bonnes idées, ça se propage (ah, oui ? Pas assez sans doute, je parle des « bonnes » idées). Alors, pour qui veut financer un projet dit alternatif, le financement participatif, ce peut être une aubaine ou une chance.

 

 

2016. Projet d'édition – une auto-édition, de guerre lasse [...]. Bref. Qui choisir. Pouf pouf ! Pas tout à fait. Je m'informe quand même un peu. Allez, ce sera Ulule. Bien connue, européenne. Le risque ? Être noyée dans la masse des projets ? Je prends le risque et on est accompagné, de toute façon. Au pire, ils diront non. Bref. Acté. Je tente ! (youhouhou).

 

Facile de contacter la plat-forme. Retour rapide. Du conseil, avisé. Le nom d'un contact – pro de la comm' et des campagnes de financement - m'est donné pour aider à fignoler le projet. Cette personne réclame 10 % de la somme collectée (si atteinte) pour ses conseils – le pro a vraiment l'air pro mais j'ai un peu d'expérience en comm'.

 

10 % pour lui + 8 % pour Ulule, cela ferait près de 600 € de pas/plus collecté. Je vais me débrouiller !

Reyouhouhou.

 

Première campagne. J'y vais à fond, même si je suis dans mes petits souliers. Pas facile de demander, surtout des sous (ça, c'est mon rapport compliqué à l'argent).

 

Bref. C'est un mois de campagne assez intense - après un long temps de maturation du projet et quelques allers retours avec la plate-forme. Fallait quand même présenter un beau dossier, qui séduise les souscripteurs.

 

Alors, je fais à peu près tout ce qui est suggéré - sauf de la vidéo et des portraits de moi-même à poser (je déteste être prise en photo, surtout par des pas photographes qui voient jamais que ton menton est double :-P).

 

Je lance et relance mon cercle 1 - mes amis et ma famille – et le cercle 2 (les relations plus lointaines mais des gens que l'on connaît). Fi des hésitations à relancer, ça marche comme ça !.

 

Et v'là : somme atteinte le jour J. Ouf. Valait mieux sinon c'était le terrible « tout ou rien ».

 

Bilan : somme atteinte dans mon seul réseau : pas d'élargissement au 3e cercle.

 

 

 

2019. Dilemme. Refaire un livre ? Ca c'est sûr. Comment ? J'hésite car un financement participatif, c'est un travail à temps plein, enfin un gros boulot.

 

Comme le projet est similaire (c'est la suite de la collection de 2016), je me lance.

 

En revanche, je choisis une autre plate-forme, régionale : c'est stratégique : parce que, précisément, le projet est similaire et que se créer une audience régionale serait assez pertinent, non ? Et puis, j'avais rencontré le directeur très commercial sur un salon. Alors, sans être dupe, je me suis dis « faut tenter ».

 

Re : contact de la plate-forme – très sympathique même si assez directif -. Acceptation du dossier rapide. Pas de retour sur le montant que je sais élevé : 3000 € pour un projet de livres, c'est beaucoup (Ulule, contactée tout de même, m'avait dit la difficulté à atteindre cette somme) mais là, rien, pas de retour sur ce point crucial.

 

Quant à moi, comme j'ai décidé de tenter le tout pour le tout (quitte à y mettre de l'énergie, autant demander un objectif haut, d'autant que la règle des 70 % est appliquée ici), je valide la somme à collecter – 3000 euros - et la durée de la campagne : 1 mois et demi. Un peu plus longue car c'est l'hiver et ils sont tous à hiverner ^^.

 

Et c'est reparti pour un tour, appuyé par un binômes de stagiaires : cela leur fera de l'expérience ^^.

 

On retrousse les manches, parées dans les blocs de calage (traduction de startings blocks). 1, 2, 3, parti !

 

Mailing, une fois, deux fois à mon réseau proche. Pas plus : je vais quand même pas perdre tous mes amis parce qu'à chaque fois que j'ai un projet, je demande des sous (ahhhh ^^) !

 

Et de me rendre compte très vite que la plate-forme n'est pas fonctionnelle. Pas de possibilité d'envoi de « news » depuis la plate-forme - elles sont visibles de tous sur Ulule et permettent de valoriser le porteur de projet. Personne ne voit donc que l'on s'amuse beaucoup, mais sérieusement, à ce projet : faire des news, des images et même des vidéo. Solution ? Je crée Ma newsletter, envoyée aux souscripteurs au fur et à mesure de leur soutien - l'audience est donc, comment dire, limitée. Les millions de gens du monde entiers ne peuvent pas suivre ton projet et donc ils ne peuvent pas finir par se décider, ayant constater ton endurance et ta foi.

 

Bon, le projet a quand bien même eu quelques relais par la plate-forme : une ou deux publi sur la page facebook. 8 likes. 30 000 followers. Ca fait peu, petit le ratio, quand même. Ah, c'est vrai. Je crois savoir qu'on peut acheter des likes et j'en suis même sûre. Et même, si je fais mon analyse (le peut-on ? ;-)), quand même. Oui, certes, l'édition c'est compliqué mais quand même ! 3 millions de bretons et pas 20 lecteurs ? Non...

 

J'ai envie d'arrêter. D'autant que le sentiment, là, clairement, est celui d'être à bosser pour les autres. Pour leur comm' à eux puisqu'à chaque publi, je les cite et renvoie vers leur site.

 

J'ai envie d'arrêter parce que mon père rejoint les étoiles. Il décède. J'ai d'autres chats à fouetter et plus à pleurer qu'à faire campagne. Mais pour qui a le cœur vaillant.

Gentils mots de la plate-forme.

Campagne rallongée. Le cœur n'y est plus. Deuil ou pas deuil.

 

Je préviens – via ma newsletter – que le projet sera mené à son terme de toute façon, il s'agissait d'un soutien pas d'une condition sine qua non. Je récupère plus de 1500 € des sommes promises sur la plate-forme, à ajouter aux 500 € reçus en direct par des amis souscripteurs (Je ne les ai pas tous perdus, mes amis ^^).

 

Conclusion : faire un financement participatif ? Oui, c'est financièrement intéressant pour un premier projet ou même un second, mais tout différent. C'est une charge de travail conséquente, qui demande quelques compétences certaines en communication, notamment. Ca s'apprend mais ne s'improvise pas non plus. Quant à la somme à collecter, il faut effectivement jauger et certains domaines d'activité, plus complexes, méritent des plate-forme dédiées – elles existent pour les produits culturels.

 

Comme toute expérience, cela a du bon. Outre la somme collectée en direct donc, j'ai acquis quelques compétences et suis sortie de ma zone de confort. Sisi. Enfin, pas moi trop mais mon binôme. Un clin d'oeil à Lucie et Tiffany qui auront osé la vidéo. Et m'auront conforté de faire aussi de l'image qui bouge ^^. Et une certitude acquise : pour faire campagne, faut être à 300 % de sa forme et avoir un outil qui a les moyens de ses ambitions. Regardez donc du côté des fonctionnalités de la plate-forme. Un point à ne pas négliger, assurément.

 

Bons projets. Belles campagnes. Croyez en vos rêves.

 

 

 


Écrire commentaire

Commentaires: 0