se présenter (encore ?) 

1, 2, 3, x fois fois que je recommence cette page.

Pourquoi me soutenir, mes projets, moi ou moi, mes projets ? Je ne sais pas dans quel ordre avancer ces mots.

Me dire et me raconter, encore. Convaincre. Encore, toujours ? Lasser ? au risque de lasser. Je le prends alors. Bref. Il y a ceux  celles qui me connaissent d'hier, de longue date, il y a les souscripteurs aux ouvrages publiés, ... et puis, il y a les nouveaux, vous peut-être.

Alors, ce que je vous propose de faire après m'avoir lue ici, c'est d'aller à la découverte de mon univers sur ces pages. Vos y verrez une partie de mon travail, de mes productions, vous y lirez, entre les lignes, qui je suis.

qui suis-je ? une faisou

Une femme, qui fait ou s'y tente (quoi sinon que d'être que dans le discours ?), une femme qui a envie d'être actrice du monde qu'elle veut, une humain.e attachée à la Terre, aux choses de la nature, et aux humain.e.s. -. Une femme qui a envie d'oeuvrer, à son échelle, pour une meilleure connaissance de l'Autre, l'Autre au sens de nature et d'humain.

Permettez-moi une plongée dans l'enfance.

plongée dans le passé  : parce qu'il nous a façonné.  

La môme que j'étais - grandie entre 2 lieux et 2 femmes - a toujours eu le goût de la nature. C'est ainsi. Et la fillette que j'ai été a poussé, tant bien que mal - point important pour celle que je deviendrai. Adolescence. Violence. Celle ordinaire des gens ordinaires. Celle vécue, incolore, indolore au yeux des autres. Double peine.

A cette époque émerge le goût des livres, mots, des images - je peins, dessine, fais quelques photos argentiques, j'écris sur mon carnet.

Oui, j'aime depuis lors les ouvrages de papier - si puissants -, ces ouvrages qui font voyager, comprendre le monde, qui aident à grandir, à voir le monde "autrement".

La jeune femme que j'étais se forme aux sciences, à l'environnement et décide d'aller bosser dans le milieu associatif, des structures militantes et engagées, plutôt, qui façonnent, aident à réfléchir le monde, comment il tournerait rond ou carré.

A force de rencontres - avec des paysans heureux, des "faisous" - , je deviens paysanne. 10 ans. Quête de sens. Des satisfactions, des galères et le grand "paf" du mur de la vie.

La moitié de vie. Sa crise ? Que sais-je ? 38 ans et redépart à 0 - si tant est que l'on puisse l'écrire départ à 0, quand on a accumulé (tant) d'expérience.   

accoucher de soi

C'est alors l'occasion - c'est rude, brutal - de prioriser et d'aller vers mes essentiels : ils sont lesqsuels ? Dois-je continuer de bosser comme une dingue, accumuler toutes les obligations, celles externes celle que je me mets ? n'est-il pas vain de considérer que le seul boulot qui vaille est celui physique, qui épuise et fatigue ?

Disons-le, avec une Mémé qui m'a élevée - une femme, archétype breton (?!)  qui encourageait à tout supporter -, j'avais été à "bonne" école : verrouillage sur mes aspirations - mais les connaissais-je seulement ? 

des livres malgré tout

Bref. j'en suis venue à me définir - peintre, artiste -. Je deviens artiste pro en 2016, j'éite cette même année mon premier bouquin.

Bulles de Vie en 2016, Paysâmes en 2021. 6 livres à mon compteur. Tout faits de A à Z , photo, illustration, mise en page, textes. J'ai appris, depuis 2008, et mon premier contrat avec un éditeur. Détermination.Exigence.

6 livres en 6 ans. 

Bien ? Mais pas assez M'sieur, M'dame ! J'ai envie de beaucoup plus, de beaucoup lus : j'ai tant d'envies de bouquins, tant à dire, à montrer, à raconter. Les maquettes s'accumulent. Les textes attendent.

mes besoins de là maintenant tout de suite

Et pour ce faire, j'ai besoin de quoi ? De quelques milliers d'euros. 10, 20, 30, 40.000 euros.

Pour quoi ? Produire du stock de livres et de produits d'édition, s'entend par là des cartes, affiches, des jeux.

40.000 euros.

Ca ne fait jamais que 6 à 8 titres édités, imprimés en France, en Bretagne. C'est à la fois rien et pas grand-chose. Ce sont quelques 2000 livres achetés à 20 €. ou 800 paniers culturels à 50 €. etc.

et le financement classique ?

Oui, la solution bancaire classique s'est posée et se pose encore.

Mais est-ce mon chemin : toujours est-il qu' bilan prévisionnel monté, il s'est passé un "événement" qui a cloué mon projet de maison d'édition au pilori.

Ça a commencé par un suivi professionnel plutôt désastreux dans le cadre du RSA,

les réticences de tous ces personnels pas qualifiés mais qui s'autorisent à rejeter les projets malgré tout.

Ca a été un déménagement qui écarte le financement de la cigale* locale, pourtant acquise.

Ca a été un brutal "on financera pas vos rêves !" qui aura plombé mon ciel, et enterré mes aspirations, un temps.

Ca aura le covid qui empêche les rencontres, qui te rend non essentiel.

Bref, ça aura été la vie avec ses cailloux dans les godasses, les p'tits les gros.

Et puis, "on ne finance pas un potentiel de ventes" m'a assuré un banquier, un peu goguenard.

"Vous comprenez ?". Bah oui, mais non.

livre = potentiel de vente

Voila ce qu'est un livre : un potentiel de vente. Rien qui puisse rassurer un prêteur d'argent : il préférera un investissement en matériel - ça, ça se revend, en cas de faillite.

Non je comprends pas. Ca m'interroge. A quoi bon bosser ? A quoi s'emmerder ou s'évertuer (c'est selon) à prôner des valeurs de respect, d'ouverture, de sensibiliser à la nature - bref, des valeurs qu'on peut estimer importantes - si c'est pour entendre ce genre de réponses - somme tout évidentes ?

A quoi bon bosser ? La reflexion est d'autant plus forte que la revue de presse de Paysâmes est globalement élogieuse.

C'est peut être parce que je dois faire "autrement" ? me dispenser de faire marcher un système que je questionne par ailleurs - que penser de ces banques qui installent des jeunes paysans pour 1 million d'euros, leur faisant endosser tous les risques, à pas 20 ans parfois ? 

paniers et engagement

Alors, parce que je cause beaucoup, et de souligner que les paniers paysans avaient été et restent une  chance de démarrer plus sereinement son activité agricole, j'en suis arrivée à me dire : et pourquoi pas proposer un panier artistico-culturel pour déployer la mienne d'activité ? hein ? eheh. 

Je sais, après ces années d'expérience, que mon travail a un véritable potentiel.Qu'il fat écho avec l'époque. Je sais les étoiles qui niassent dans les yeux des enfants qui voient mes images (mis en livres), je sais aussi les larmes de ceux qui écoutent mes textes.

Oui, je crois que je pourrai convaincre un banquier de me suivre mais je m'adresse à vous, c'est parce que cela fait sens, est cohérent (sortir du système du prêt qui endette), parce que cela me permettra de mettre mon énergie dans mon essentiel vital : écrire, éditer des livres, les miens, ceux que j'écrirai à 4, 6 mains et qui sait quoi encore ?

Voilà. Voilà. Oui, plus que de construire des projets chiffrés qui résonneraient avec les tableurs des banques, j'ai envie de faire des livres qui causent au coeur des mômes, des petits et des grands.

Bien à vous.

et tadam : souscrire à  un abonnement pour un panier artistico-culturel.

C'est tout l'objet de cette page et de cet appel à soutien.

Cela s'inspire à la fois de ce que propose Pierre Déom, génial créateur-auteur de la La Hulotte, de mon expérience en AMAP et d'une proposition artistique vue à Port-Louis [56].

Précisons :

- la Hulotte( 50 ans cette année !) est ainsi proposée à l'abonnement pour 3 ans, au rythme de 2 numéros par an

- dans les AMAP, un contrat d'engagement réciproque est établi entre les producteurs et les consommateurs,

- à Port-Louis, en réponse au Covid, des paniers culturels avaient été proposés pour un montant donné : carton plein pour les artistes.

Donc voilà des expériences superbes, réussies, simples à mettre en oeuvre et fiables. 

Alors ? Tentée par un panier ? ... super.

*Association de maintien pour une agriculture paysanne