J’ai écrit voulu écrire sur les femmes en agriculture - parce que j’en avais été. 10 ans les pieds dans la terre, les mains dans la pâte.
J’ai écrit Paysâmes, avec mes tripes. Faut croire que le livre a touché. Depuis, j’ai causé, exposé. J’ai rencontré des gens et des Jeanne – des jeunes, des paysans, des ex-commerciaux et ex-fonctionnaires (qui avaient constaté les dérives d’un certain monde agricole).
Et je me suis dis qu’il y avait encore à expliquer la vie des Terriens.
Après les femmes, le sujet masculin s’est imposé. Parce que pas envie d’être casée
‘féministe’ - ce serait réduire mon propos -, parce que ce sont des hommes qui m’ont donné le goût de la Terre, parce que les miens, parce que j’élève 2 gars, aussi [...].
de Paysâmes à Paysômes
Je suis donc allée par les chemins visiter des paysans, des agriculteurs, des éleveurs, des ‘en activité’ ou des ex-. Et puis il y a ces Autres, qui complètent le propos.
Aujourd’hui, alors que la sortie du livre Paysômes se dessine, je suis fière du travail mené. Fière comme on emploie ce mot dans mon pays : pour exprimer ce sentiment d’avoir bien bossé. Fière d’être entourée de ces hommes de bien, allais-je écrire.
Je me suis plu à réaliser cet ouvrage de papier - même si j’ai souvent eu les tripes remuées. Redonner vie à mes disparus, rencontrer ces Terriens, ça secoue, ça a été rude parfois. Je suis heureuse de leur confiance, à tous. Pensées ici à ceux qui ont accepté de témoigner à visage couvert - pour évoquer la maladie, dire la difficulté de penser autrement dans un monde agricole clivé clivant.
J’ai hâte comme je flippe d’avoir Paysômes entre les mains et de vous le
proposer.
Pour ça, un peu d’aide (relayer le projet, précommander le livre) serait
bienvenue. Car si épouser la Terre est exigeant, le métier d’autrice ne l’est pas moins.
Sur ce, allons. Et semons des paysan.ne.s heureux.
Johanne Gicquel
intro en breton
C’hoant moa bet da skrivañ a ziarbenn ar mouezed labourerezed-douar pegwir e oan bet me unan anezhe : 10 vloazad, an treid en douar, an daouarn en toaz.
Skrivet m’eus neuze « Paysâmes » a-bouez ma c’halon.
Ahoude, m’eus komzet, eskemmet, flapaet, diskoet… hag en um gavet m’eus get tud : re yaouank, paisanted, ez-micherourion a-goñvers pe edan-stadt (hag o doa gwelet pegen fall eo an hent kemeret get lod ag ar bed labour-douar)
Arlerc’h ar mouezed, setu dait barzh ma spered displegañ ivez ar « wazed » : d’eo ket e ma soñj boud gwelet el ur « féministe » (a pezh a dalvehe berraad ma fropozoù) : kar gwazed a zo, hag o deus roet ding goust an Douar, kar me vev emesk paotred, ha 2 anezhe m’eus da zesevel.
A « Paysâmes » da « Paysômes »
Neuze, aet on dre an hentoù endro da gejañ get paisanted, labourizion-douar, desavourion-loened, lod e labourad c’hoazh, lod all, achiv gete. Get tud seurt arall ouzhpenn, evit klokañ ar propozoù.
Breman, tra m’ema dait er maez ar levr, on fier-ruz ag ar labour bet graet. Fier, hag a dalv e ma bro : boud labouret er feson dereat ; ha fier ivez bevañ e-touez ar baotred vad-se !
Plijadur m’eus bet e ober an tamm levr-mañ, daoust din boud bet trivliet alies. Roeiñ buhez endro da ma re aet kuit, en um gaved get an « Douarourion-se », d’eo ket bet aes berped. Laouen on get o fiañs ennon. Ha trugarez d’ar re o deus asantet fizioud o zestoni, er feson disanavezet, evit komz ag ar c’hleñvedoù, lared an diaesamant da brederiañ en doare dishañval doc’h bed boutin ar labour-douar.
Hiraezh a zo genin, hag aon ivez, kaved « Paysômes » etre ma daouarn ha er c’hanni deoc’h !
Evit kement-se, un tamm skoazell a vehe dait mad (komz ag ar raktres tro deoc’h, pe ragprenañ al levr). Ma n’eo ket nitra « en um zimizhañ » get an Douar, kenkoulz eo en um lakad d’ar vicher skrivagnourez.
Dalc’hamp neoazh hag hadamp paisanted eurüs !
Merci à Andréa pour la traduction
Hommes des (bio) champs
Paysômes se veut :
- un outil d'information "citoyen" (s'il faut reprendre les codes de la littérature d'aujourd'hui)
- un plaidoyer pour un monde agricole plus respectueux de l'autre et de la planète.
- bref, un bouquin utile et notamment aux porteurs.ses. de projet
Car c'est avant tout à ceux qui viennent que je pense.
En chiffres (approximatif encore car la maquette n'est pas tout à fait finalisée)
244 pages
1 kg pas loin (pour les frais de port)
400 photos (à la louche), du noir et du blanc pour dire les gris de la vie
20, 30 croquis (facile)
3 à 10 aquarelles originales (dont celle-ci colonne de gauche)
2 textes inédits de Yann Morel
Contenu
Intro & genèse du livre
De mes origines agricoles : textes autour de mon enfance à la campagne
Rencontres : 9 reportages photo + échanges avec des ex-paysans
Complementerre : 60 ans d'histoire agricole bretonne évoqués à ma façon
Essentiels : chiffres, stats, compléments d'info agriculturels
+ de la poésie : textes inédits de Yann Morel + 3-4 de bibi dont Mes mains et Manu.
Reportages photo
Thomas, paysan herboriste, en zone littorale, qui pratique un métier de femme ?
Thibaut et David, un duo de maraîchers, papas, qui veut du revenu
Olivier et Vincent, paysans-boulangers en presque ville, pas associés mais salarié l'un de l'autre
Jean-Luc, maraîcher, éleveur de biches, sur une ferme de 3 associés et de 4 personnes
Philippe, éleveur, vaches laitières, une des dernières fermes d'une très grande ville
Jean-Pierre, ex-maraîcher, toujours animateur (d'ateliers mécaniques)
Florian, chevrier, paysan-boulanger, très esthétisant et très questionnant
Alex, éleveur, associé depuis toujours, et planteur d'arbres
Gwénolé, en cours d'installation en chèvre qui parfait la ferme
Paroles (rencontres sans reportages photo avec des ex-paysans ou des paysans entre 2
carrières)
René, ex-paysan maraîcher, engagé dans les asso partout, écolo et soucieux d'installer des jeunes
Thierry, berger en Alpilles et réalisateur
Marc, ex-éleveur, qui a tracté à l'animale et comédien, très interrogatif sur le genre
Etienne, éleveur brebis, chèvres, vaches et fromager, qui a vécu une expropriation
+ 2 autres agriculteurs, interviewées sous couvert d'anonymat
Fernand, éleveur, lait, rencontré pour évoquer (ente autres) la maladie professionnelle
Bertrand, éleveur de porcs en conventionnel. Ses interrogations, ses doutes, son ras-le-bol d'être accusé
Et enfin, des personnes dont le témoignage ou les compétences éclairent le propos
Sébastien Chauvel, "fils de", il a décidé d'arrêter l'agriculture avant de commencer
Anne Guillou, sociologue, spécialiste de la vie rurale
Yolande Landais, ex-animatrice à la Chambre d'agriculture du Morbihan
Jean-Michel Sourriceau, chercheur, Cirad
Rémi Mer, consultant, spécialiste de l'agriculture
Francette Bilcot, formatrice de futurs paysans
Guy Laluc, journaliste
Michel Besnard, bénévole au sein du collectif des victimes des pesticides
René Louail, ex-porte-parole de la Confédération Paysanne
Gilles Auffret, ex-éleveur, bénévole dans une association de Solidarité Paysanne
J'ai commencé à enregistrer certains textes du livre - ici, dans deux registres différents.
Ecouter l'intro (partielle) : des figures des visages
Ecouter le poème (disponible sur le blog) Manu
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Vous pouvez :
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